Le guide ultime de l’auto-stop
Faire de l’autostop est un bon moyen de pimenter son voyage et de lui donner une autre dimension. Lever le pouce et attendre d’être pris par une voiture pour arriver à sa destination semble être simple vu de l’extérieur, mais le stop fonctionne plus efficacement avec quelques astuces et techniques.
Comment faire du stop
Comment bien se placer ? Est-il dangereux de faire du stop ? Quel signe faut-il faire ? Plusieurs points que nous allons voir ensemble dans ce tutoriel de l’autostop dans le but d’être pris(e) le plus rapidement possible.
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S’assurer maintenant
- Qu'est ce que l'auto-stop ?
- Est-ce que le stop est payant ?
- Est-ce que l'autostop est légal ?
- Pourquoi faire du stop ?
- Mon expérience avec l'autostop
- Comment être pris(e) en stop ?
- Quel geste pour faire du stop ?
- Faut-il utiliser une pancarte ?
- Quels sont les meilleurs endroits pour faire de l'auto-stop ?
- Bien se placer pour faire du stop
- Faire de l'auto-stop sur l'autoroute
- Comment sortir d'un trou perdu ?
- Conseils et astuces
- Faire du stop la nuit
- Sécurité au autostop
- Faire du stop en tant que femme
- L'autostop autour du monde
- Site internet pratique pour l'auto-stop
Qu’est ce que l’auto-stop ?
L’auto-stop, aussi réduit au « stop » et appelé « hitchhiking » en anglais, est une pratique qui consiste à arrêter des véhicules sur la route afin de pouvoir se déplacer. Pour être bref et concis, c’est du covoiturage spontané.
Est-ce que le stop est payant ?
Les puristes vous diront que le vrai autostop exclue toute redevance financière. En fait, il consiste uniquement à stopper des véhicules et il n’y a aucune autre règle. Dans la plupart des pays d’Europe par exemple, on demandera rarement voire jamais d’argent. Sur d’autres continents, il existe des pays où il est coutume de payer le chauffeur, c’est par exemple le cas de l’Afghanistan mais j’imagine que vous n’avez pas prévu de faire de l’autostop dans cette destination. Tout dépend de l’endroit où il est pratiqué et bien évidemment, si votre but est de voyager sans payer, il suffit simplement de vous mettre au clair avec le conducteur avant même de monter dans le véhicule.
Certains voyageurs voient l’auto-stop comme une manière de rencontrer des gens uniquement, ce qui peut expliquer leur volonté d’exclure toute notion d’argent dans les rapports. C’est simple : faites du stop comme vous l’entendez !
Est-ce que l’autostop est légal ?
Oui, l’autostop est en général légal dans presque tous les pays du monde. Seulement, il existe des états ou des régions qui interdisent cette pratique de voyage, bien qu’elles soient peu nombreuses. C’est par exemple le cas des États-Unis où elle peut être compliquée par endroit et se résulter par des contrôles de police fréquents.
De nombreux, voire une majorité de pays prohibent l’autostop sur les autoroutes, comme dans une grande partie de l’Europe. L’Italie, elle interdit le stop dans un bon nombre de zones urbaines. Cela signifie que vous devrez vous renseigner sur le pays dans lequel vous comptez lever le pouce puisque les règles diffèrent selon les destinations.
Pourquoi faire du stop ?
Lever le pouce est une façon de voyager amusante et enrichissante. Mais l’autostop peut être un recours pratique si vous êtes loin de chez vous et que vous devez absolument vous rendre quelque part alors que votre voiture vient de vous lâcher et que vous n’avez pas d’autres solutions. Même dans le cas où vous n’auriez pas de problème sur la route, voici 5 bonnes raisons de faire de l’auto-stop :
1. Faire des rencontres
Faire de l’autostop, c’est rencontrer des inconnus de tous les horizons. Il n’y a pas un profil type de personne qui prend plus qu’un autre. C’est une boîte à surprise, une grande loterie. On ne sait jamais qui on va rencontrer, ni de quoi on va parler.
Les rencontres sont toujours bonnes puisque la personne qui s’arrête est dans le même état d’esprit que vous : c’est-à-dire aller vers l’autre, l’inconnu et être ouvert à la discussion. Vous avez besoin de voir du monde ? Faites du stop!
2. Vivre le trajet
Le voyage est vécu différemment. Il est certes plus long, mais il semble passer beaucoup plus rapidement. On échange, on prend des routes imprévues, on s’arrête, on observe le paysage, on regarde où l’on se trouve sur la carte, on recherche un endroit stratégique pour repartir de plus belle, on refait une rencontre… En soit, on est là, Right here, right now. On prend le temps de profiter du trajet.
3. Voyager gratuitement
Outre le fait que cette pratique soit excitante et ludique, c’est gratuit dans une grande majorité de pays ! Faire des rencontres et voyager : ça ne coûte rien et on en ressort enrichi, magnifique non ? À l’inverse, une alternative à l’autostop mais payante est sans autres le covoiturage. Je ne pense rien vous apprendre en vous parlant de Blablacar. Le concept est différent mais le fond reste sensiblement le même en excluant le gain financier.
4. Être en immersion
Chez soi ou à l’étranger, le stop est une pratique excellente pour être en immersion directe dans un nouvel environnement. On lève le pouce et on est dedans : la découverte de la culture, la façon de penser des locaux, la langue… Les bénéfices de l’autostop sont plus nombreux que ce que l’on pourrait imaginer et ils offrent beaucoup de surprises inattendues.
5. Pour voyager de façon aventureuse
Et oui, peu importe où il est pratiqué, l’auto-stop reste une aventure en soi. Une manière de vivre un périple différemment et de plonger complètement dans l’inconnu. D’ailleurs, vous devriez essayer quelque chose : voyager en stop sans destination ni point de chute et surtout sans attentes. C’est une manière très originale d’explorer un pays ou une région et croyez-moi ça vaut la parfois la peine. Essayez au moins une fois !
Mon expérience avec l’autostop
Je vais vous partager rapidement mon expérience afin que vous sachiez sur quoi reposent les conseils et astuces qui vont suivre.
Plus de 30 000 kilomètres parcourus en stop
Mon compteur de kilomètres en autostop a largement dépassé les 30 000 à l’heure où j’écris ces lignes (je ne les compte plus vraiment). C’est un grand nombre vu comme ça, mais étalé sur plusieurs années il grimpe très vite lorsque l’on passe plusieurs semaines à stopper sur de longues distances. Parfois, en revenant de voyage, je poursuis même l’aventure en stop depuis l’aéroport jusqu’à ma destination. Dernièrement j’ai fait Paris-Sion (en Suisse), ce qui représente déjà 600 kilomètres, et il y a de fortes chances que je retourne chez moi de cette manière, ce qui additionne la même distance à quelque chose près. Parfois je me rend même à l’aéroport de cette manière. Non pas par soucis de budget, mais simplement puisque j’aime ça. Le cumul de ces voyages récurrents devient donc rapidement conséquent!
Mes débuts avec l’autostop
Le gros de mon expérience a été réalisé en Europe, dont la majorité en France. J’ai commencé à faire du stop lorsque j’habitais dans un trou perdu en campagne, sans permis et sans transports en commun. On m’avait déjà conseillé de faire du stop, mais je n’osais pas vraiment. Je ne connaissais pas grand chose de cette pratique à vrai dire mais j’ai essayé une fois, puis deux, puis trois. « Eh, mais… le stop c’est incroyable en fait. »
En le pratiquant plus régulièrement, j’ai commencé à prendre goût à ces rencontres aléatoires. Je suis parfois tombé sur des personnes qui habitaient juste à côté de chez moi mais que je n’avais jamais vu auparavant. Le stop était la porte ouverte aux rencontres fortuites et j’ai adoré ça.
Premier voyage en stop
Un beau jour sur un coup de tête, j’ai levé le pouce et j’ai fait plusieurs centaines de kilomètres dans mon pays. Durant ce trip, j’ai voyagé une journée avec une fille qui m’a pris alors qu’elle faisait un road trip solo. Plus tard, j’ai voyagé avec 2 autres stoppeurs pendant plusieurs jours puis une journée entière avec un couple de retraités en camping-car. J’étais conquis par ce voyage et par le stop. La machine s’est lancée.
● Le combo stop/bivouac : adopté.
Du stop avec tout ce qui roule
Tracto-stop, âne-stop, bétaillère-stop, moto-stop à 5 (oui oui en Inde tout est possible), moby-stop… Une multitude de trucs-stop que j’ai pu expérimenter à travers ces expériences.
Quelques itinéraires en stop
Ces itinéraires sont quelques uns des plus notables que j’ai pu réaliser. Pour la France, la carte est (très) incomplète. Google Maps ne m’autorise pas à ajouter plus de destinations qu’il y en a déjà. C’est simple, j’ai emprunté au moins une fois toutes les autoroutes (les routes jaunes que vous pouvez voir sur la première image), et je ne parle même pas des départementales, sans quoi la carte serai toute bleue.
Le trajet suivant est celui où j’ai traversé le plus de pays différents d’une seule traite. C’est définitivement un trip que je recommande. J’ai adoré parcourir cette route en solo. Je n’aurais pas pu mieux découvrir le continent sur lequel je vis autrement que de cette manière en un temps restreint. Il est globalement très facile, à l’exception de quelques frontières compliquées dues aux mouvements migratoires depuis l’Asie et le Moyen-Orient. Suivez le lien pour en savoir plus :
Voyons à présent comment faire du stop
Ainsi que les stratégies et les astuces à mettre en place pour être pris(e) facilement et rapidement. L’autostop n’aura plus aucun secret pour vous !
Comment être pris(e) en stop ?
Soyons honnêtes : une bonne partie des automobilistes décident de s’arrêter au feeling et au physique du stoppeur, et ce n’est pas moi qui le dit, ce sont eux la plupart du temps.
Avoir une apparence soignée
Le stop fonctionne généralement bien peu importe sa tenue, mais disons qu’on grille pas mal d’occasions d’être pris si on ressemble à… un crasseux ?
En même temps, on peut aussi considérer que c’est un filtre efficace des gens qui ne jugent que par l’apparence, mais toujours est-il que l’allure est à prendre en compte si on veut avoir toutes les chances de son côté.
Avoir un bon état d’esprit
L’état d’esprit joue pour ma part encore plus que le physique et le reste. Être de bonne humeur, présent et jovial est l’une des clés principales pour être pris à coup sûr. J’ai remarqué plus d’une fois que les moments où le stop ne marchait plus du tout étaient ceux où j’avais perdu toute ma motivation. Dans ces cas là j’arrêtais. En fait, les conducteurs le ressentent. Il leur faut une bonne raison de vous prendre, et s’arrêter pour discuter avec quelqu’un qui leur semble agréable en est une!
Créer le contact
Créer le contact est un point non négligeable pour donner l’envie aux personnes de s’arrêter. Il va de paire avec l’attitude et il se joue en quelques secondes donc il ne faut pas hésiter à sourire et à regarder la personne dans les yeux.
Ce bref échange visuel peut être déterminant puisque beaucoup de choses passent par le regard, et c’est à ce moment là que le conducteur verra en vous votre sympathie. Comme nous l’avons vu sur le point précédent, si votre motivation n’est plus là, le conducteur le ressentira certainement et vos chances diminueront. Le stop c’est clairement une affaire de feeling!
Quel geste pour faire du stop ?
L’autostop dans la majorité des pays du monde
On fait du stop le bras tendu et le pouce en l’air, mais ce n’est pas le cas pour tous les pays.
L’autostop au Moyen-Orient, en Asie et en Afrique
Ceux qui connaissent le signe à l’occidentale (le pouce) comprendront. Autrement, il est plutôt d’usage de tendre le bras, la paume de la main face contre sol, voire de faire comme un signe de ralentissement bref et rapide. J’ai observé cette façon de faire dans un bon nombre de pays.
L’autostop en Iran
L’Iran est un cas particulier. Bien que l’utilisation du pouce commence à se répandre dans cette culture, il n’en reste pas moins une insulte. Pour faire du stop, utilisez la manière citée dans le paragraphe précédent. Soit-dit en passant, j’ai eu quelques troubles dans le Sud lorsque j’y voyageais en autostop. Veillez à votre sécurité dans cette destination.
Faut-il utiliser une pancarte ?
Personnellement, je l’utilise rarement. Le pouce fait bien le travail mais dans certaines contrées où l’auto-stop n’est pas répandu, les conducteurs comprennent mieux l’intention lorsqu’ils voient le nom d’une destination. Le petit plus, c’est de la personnaliser en ajoutant des choses drôles ou rassurantes dessus.
N’inscrivez pas une destination trop lointaine
Je conseille de toujours indiquer une destination proche de votre emplacement actuel sur votre pancarte. Si vous visez trop loin, les gens qui ne font que des courtes distances pensent qu’il vous est inutile d’être avancé de quelques kilomètres seulement. Alors qu’en fait, c’est bien souvent le contraire.
En tout cas bien plus qu’en attendant des plombes avec une pancarte qui mentionne Lyon alors que l’on se trouve à Paris (pour imager). Indiquez des destinations plus proches et si le courant passe avec le conducteur et qu’il continue après la ville mentionnée, vous avez vos chances pour continuer avec lui. Bien évidemment, ce conseil ne s’applique pas pour les autoroutes où les personnes ont tendance à parcourir de plus longues distances.
Indiquez une direction plutôt qu’une destination
Une autre alternative est d’écrire « direction » au dessus du nom de votre ville cible, même si elle se trouve loin. C’est ce que je fais la plupart du temps mais cette technique fonctionne mieux sur de grands axes routiers ou bien sur les autoroutes (bretelles et péages). En toute logique, vous prenez au vol tous les conducteurs qui vont dans la direction mentionnée, sans qu’il ne se posent trop de questions.
Quels sont les meilleurs endroits pour faire de l’auto-stop ?
En théorie, on peut stopper n’importe où et n’importe quand. Cependant, il faut viser les endroits les plus stratégiques pour être pris plus rapidement et en toute sécurité.
1. Le stop en ville
● Les feux rouges peuvent être une bonne option puisque les voitures s’arrêtent et ont le temps de prendre leur décision.
● Les ronds-points peuvent être stratégiques pour la même raison, seulement si l’espace est suffisant pour que les voitures puissent s’arrêter. Vérifier à l’aide d’une carte routière si il n’y a pas d’autres ronds-points plus loin, auquel cas vous ne trierez pas toutes les voitures qui vont dans votre direction. Visez donc le dernier et placez-vous directement dans la direction que vous suivez : jamais avant.
●Les parkings de magasins peuvent être astucieux pour sortir des villes, notamment les zones commerciales/industrielles puisqu’elles sont souvent situées en périphérie. Choisissez la sortie de parking la plus bondée si les conditions ne sont pas réunies pour faire du stop sur la route. Dans ce cas de figure; l’utilisation de la pancarte est recommandée pour mentionner votre direction (pour indiquer si vous entrez dans la ville ou vous en sortez).
2. Le stop en campagne
● Les lignes droites où les voitures roulent à allure normale, avec un accotement pour le stationnement. Évitez les endroits où les automobilistes roulent trop vite, c’est souvent une perte de temps puisqu’ils n’ont pas le temps de prendre une décision dans leur élan et parfois même, ils vous calculent lorsque c’est déjà trop tard.
● Évitez les virages : Ni avant, ni dedans, ni après. Gardez une bonne distance avant de stopper dans ces endroits, c’est dangereux pour vous ainsi que pour les automobilistes puisqu’il n’y aucune visibilité. C’est le carambolage assuré!
● Les autoroutes c’est pour tracer, et c’est très efficace.
Bien se placer pour faire du stop
Être bien visible
Il faut veiller à être parfaitement visible de loin. Moins il y a d’éléments autour de vous, plus le conducteur a le temps de vous identifier. Il faut éviter les routes où les gens roulent très vite car ils n’ont pas le temps de prendre leur décision ou ne vous remarquent tout simplement pas.
Trouvez des endroits avec de l’espace pour s’arrêter
De la même manière, il faut s’assurer que la voiture ai la place de se garer sans être gênée par les conducteurs qui arrivent derrière elle. Il est bon de rappeler que le chauffeur n’a que quelques secondes pour se faire une idée de vous, pour prendre sa décision et pour calculer si il peut se garer en toute sécurité. Toutes les conditions doivent donc êtres optimales pour maximiser vos chances.
Évitez les virages
Il faut éviter de stopper dans ces endroits. Aussi bien dedans, que avant et après. Comme nous venons de le voir, la visibilité est très mauvaise. C’est-à-dire que vous pouvez mettre en danger les conducteurs puisqu’une voiture peut rentrer dans celle qui s’arrête pour vous et donc occasionner un accident.
Faire de l’auto-stop sur l’autoroute
Des avantages et des inconvénients !
👍 Les plus
Stopper sur l’autoroute est sûrement le moyen le plus simple et rapide pour arriver à bon port. De plus, c’est l’occasion de couvrir de longues distances rapidement et par ailleurs, d’avoir plus de temps pour dialoguer avec les conducteurs.
👎 Les moins
Le cadre du voyage évidement. C’est beaucoup moins sympa de rester sur des lignes droites et monotones plutôt que de passer par les nationales et autres petites routes.
Est-il autorisé de faire du stop sur l’autoroute ?
C’est interdit. Du moins dans la plupart des pays européens mais toléré selon l’endroit où l’on se place. Vous devrez quelques fois jouer au chat et à la souris avec la police. Bien évidemment, ici je vais parler du stop sur les bretelles et au péage, mais pas sur la route qui est dangereuse pour le stoppeur et pour les automobilistes. Ce qui est donc à bannir.
Stopper sur les bretelles
Pas toujours évident mais bien pratique si les conditions sont réunies pour que les automobilistes puissent s’arrêter. Assurez vous qu’il y ai suffisamment d’espace, pas trop de trafic et de ne jamais stopper dans les virages (ils sont fréquents sur les bretelles). Cette technique peut être aussi bonne que mauvaise selon l’aménagement. Le point fort, c’est que tous les usagers vont dans votre direction.
Stopper aux péages
C’est définitivement le meilleur endroit pour être pris sur l’autoroute. Les gens ralentissent à votre niveau et n’ont donc pas d’autre choix que de vous voir. Certains y vont au culot en se plaçant juste derrière les barrières au niveau des bornes de paiement pour demander directement aux conducteurs lorsqu’ils baissent la vitre. Personnellement, je ne fais pas de cette façon.
Ma technique
Je me place bien avant ces bornes en question, entre deux voies et je tend le pouce. Les gens freinent à mon niveau s’ils veulent vraiment s’arrêter. Le plus, c’est que de cette manière on a les voitures de deux voies en même temps plutôt qu’une. La pancarte avec la mention « direction » est très utile dans cette circonstance. Ça trie directement les personnes qui vont dans une direction ou dans l’autre.
Sécurité aux péages
La sécurité aux péages est cool et tolérante la majorité du temps. Mais parfois, ils vous diront gentiment de dégager. Il suffit de stopper un petit peu avant le péage mais c’est bien moins pratique. Le vrai problème, c’est la police! Ils sont plus rares mais quand ils vous croisent, disons qu’il y a plus trop moyen en général. Alors on attend plus loin et on revient en douce un peu plus tard.
Stopper aux stations services
Là, ça peut jouer totalement en votre faveur comme tout le contraire. Les stations ont forcément beaucoup moins d’affluence que les péages. Plusieurs fois des conducteurs m’ont déposé dans ces endroits pensant bien faire mais c’est pourtant là où j’ai souvent été stoppé en pleine course. Si la station n’est pas fréquentée, on n’avance plus.
– Demandez directement aux conducteurs
Comme beaucoup le font, il y a l’option de demander directement aux gens. Mais là aussi je le fais rarement, même si c’est une manière très efficace de vite reprendre la route. Certaines personnes pourraient dire oui car elles n’osent pas dire non. Je préfère que l’envie de la personne de prendre un inconnu vienne de son plein gré.
Mais ça peut aussi être le cas inverse, pour une personne qui n’ose pas s’arrêter pour les auto-stoppeurs en tant normal de saisir l’occasion en les rencontrant au préalable. Dans tous les cas, si personne ne s’arrête vous n’aurez pas d’autres choix si vous souhaitez avancer. À vous d’en juger!
Comment sortir d’un trou perdu ?
Ah, les aléas du stop. Tout s’enchaîne magnifiquement bien à allure rapide et constante, quand tout à coup on se retrouve dans le néant : un coin perdu, plus de voitures et le peu qui s’arrêtent ne vont pas du tout dans votre direction. Si vous avez déjà expérimenté le stop, vous savez que ces situations peuvent parfois durer des heures. Si ce n’est pas le cas, prenez la leçon.
Conseil court et très valable en stop
Si vous vous trouvez dans cette situation et qu’une voiture s’arrête, même si elle va dans la direction opposée : prenez-la! Quitte à revenir sur vos pas, le conducteur vous redéposera probablement sur une route plus fréquentée et vous pourrez repartir de plus belle.
Déjà vu en stop
– Plusieurs fois, j’ai vécu ce scénario (et pas que moi) : la fameuse voiture qui s’arrête, qui va dans la mauvaise direction et que je refuse. Plusieurs fois je me suis donc mordu les doigts parce qu’il n’y en avait plus du tout après.
La bonne et vieille ultime méthode (fonctionne à 100%)
Et ben la marche mon ami(e)! Comme disent certains : « Tes parents t’ont fais des jambes! ». Parfois, se déplacer de quelques centaines de mètres peut faire toute la différence. Il existe parfois des détails auxquels on ne fait pas toujours attention en tant qu’autostoppeur mais qui peuvent pourtant donner une raison valable au conducteur de ne pas s’arrêter. Si l’affaire de quelques mètres ne fonctionne pas, c’est parti pour un bout de rando. Oui, c’est aussi ça le stop.
Conseils et astuces
Auto-stop en période de COVID (et autres joyeusetés)
Pas la meilleure période pour faire du stop, assurément… Néanmoins, porter un masque sur le menton à l’air de bien mieux fonctionner. Ça donne un côté peut-être plus sérieux mais à l’inverse, ne le portez pas complètement. Les gens doivent voir votre visage.
Faire du stop à plusieurs
Faire du stop en groupe peut être pénalisant et les personnes seules seront moins susceptibles de vous prendre. Les chances sont réduites… Si vous n’êtes pas deux femmes! J’ai déjà stoppé avec deux amis, c’était drôle mais beaucoup plus long. Notre technique était de faire les cons sur le bord de la route.
À priori, ça fonctionne bien mieux de passer pour des imbéciles heureux que 3 piquets au bord de la route le pouce levé.
Si vous êtes un homme, stopper avec une femme multiplie vos chances. Pour l’avoir aussi vécu plusieurs fois, c’est très flagrant. Beaucoup se sentent plus rassurés de voir une présence féminine et s’arrêtent donc plus facilement.
Surveillez vos bagages
Ça ne m’est jamais arrivé mais j’ai déjà entendu cette histoire de la part d’un autre auto-stoppeur : au moment de se faire déposer, il a fermé la porte et la voiture est partie avec son sac dans le coffre.
Il n’était pas une question de vol, mais le conducteur peut avoir oublié. Pour l’astuce que j’applique, c’est simple : je met mon sac sur la banquette arrière lorsque c’est possible et je préviens que je dois le récupérer avant de sortir.
– En cas de conducteur louche
J’ai aussi une astuce pratique. En fait, je laisse la portière-avant grande ouverte au moment de sortir pour récupérer mes affaires, puis je la referme quand j’ai récupéré mon paquetage. Ça évite simplement que le conducteur démarre au moment de fermer la porte!
– Gardez vos affaires importantes sur vous
Gardez toujours votre argent, votre identité et votre téléphone dans vos poches. Si malencontreusement votre sac est parti avec une voiture, vous aurez au moins ces affaires avec vous.
Que faire si une voiture est partie avec mon sac ?
La première chose à faire et de prendre une photo ou une vidéo de la plaque d’immaculation du véhicule, auquel cas vous pourrez retrouver le conducteur. Si ce n’était pas un vol, cela s’applique aussi mais attendez au même endroit. Il y a de grandes chances que votre chauffeur fasse demi-tour au moment de s’apercevoir que votre sac est dans son auto.
Plus de batterie en autostop
La batterie sur le téléphone en autostop est assez importante. D’une part pour votre sécurité en cas de pépin mais surtout pour checker la carte routière. Toutes les voitures ne possèdent pas forcément un port USB pour pouvoir recharger.
Vous remarquerez vite qu’en stop, au moment où vous avez vraiment besoin de batterie, ce sont toujours les personnes qui vous déplacent sur de petites distances qui ont une prise USB et ceux qui vous gardent longtemps avec eux qui ne l’ont pas. C’est ainsi, histoire d’ajouter un niveau de difficulté supplémentaire!
Se munir d’un adaptateur USB/Allume-cigare peut donc s’avérer très pratique.
Faire du stop la nuit
Les règles de la section précédente « bien se placer » s’appliquent particulièrement à ce moment, avec plus d’attention : votre visibilité doit être parfaite.
Utilisez un gilet jaune
Le gilet jaune est très utile dans cette situation. Il est presque indispensable. Évitez simplement de brûler des pneus sur la route pour ne pas être confondu avec un manifestant et tout ira bien. Blague à part, si vous n’avez pas de gilet, la lampe frontale ou le flash du téléphone est utile pour signaler votre présence.
Astuce/anecdote cocasse
Et assez osée à vrai dire : celle de prendre l’allure de policiers. Bon, celle-ci c’est en dernier recours.
Une fois avec un ami, on avait rendez-vous à un point précis au lendemain matin. C’était en hiver et on était encore loin du but. On avait tous les deux nos gilets jaunes et mon pote avait une casquette. Postés à bonne distance après un virage à la sortie d’une autoroute, les gens freinaient immédiatement en nous voyant. Ça nous faisait beaucoup rire alors on y a ajouté la gestuelle.
Ils nous prenaient tous pour des gendarmes. Ce n’est pas le genre de technique qu’on utilise en temps normal, mais on était sur le pas de course donc on en a joué pour pouvoir décoller plus rapidement.
Sécurité au autostop
Si les conducteurs ont souvent pour habitude de se faire des idées farfelues à propos des autostoppeurs, ce sont pourtant ces derniers qui devraient êtres les plus inquiétés. Sur la route, on peut tomber sur n’importe qui. Mais bon, le stop n’est en général pas dangereux avec quelques précautions simples.
Écoutez votre intuition
C’est le plus important si vous doutez d’un conducteur. Tomber sur quelqu’un de saoul ou qui roule comme un fou est peut être le plus probable mais ça reste occasionnel. Il faut s’écouter et voir si l’on n’a pas de mauvais ressenti avant de monter dans une voiture.
● Si vous doutez du conducteur au premier regard
Pour prendre vos précautions, demandez où se rend l’automobiliste avant même qu’il ne vous pose la question. Si vous ne le sentez pas, vous pourrez donc prétexter que ce n’est pas du tout dans votre direction, même si la bonne.
● Si vous stoppez dans un endroit peu sécurisé
Rangez bien vos effets personnels, notamment votre argent si vous en avez beaucoup en espèces ou votre carte bancaire. Dissimulez-les dans vos chaussures à l’intérieur de vos chaussettes. Vous pouvez aussi trouver facilement des ceintures avec une cachette pour y mettre des billets sur internet.
À l’étranger
L’Europe est en général sûre pour stopper mais encore une fois, selon les pays, les voyageurs doivent se tenir informés de la sécurité et de la situation dans les zones qu’ils traversent. Personne n’a envie d’être pris en stop par une milice ou un groupe de rebelles.
L’autostop a quelques étiquettes et idées reçues qui lui collent encore et toujours à la peau, mais rares sont les mauvaises aventures. Alors à vos pouces!
Faire du stop en tant que femme
Pour les femmes, il est préférable de se renseigner sur les codes et les coutumes selon le pays où vous voyagez. En effet, certains nécessitent par exemple de se couvrir le corps. Si un conducteur tient des propos déplacés ou se montre trop insistant, assurez vous de mettre les « points sur les i » assez rapidement.
1. Si la situation semble mal tourner
Encore une fois, les cas sont rares. Mais si vous sentez que la situation peut déraper, vous pourriez par exemple démarrer un live Facebook discrètement.
Même si l’on ne voit rien de ce qu’il se passe dans la voiture, vous pourrez glisser des mots clés à voix haute en parlant à votre conducteur pour indiquer à vos amis la situation dans laquelle vous vous trouvez, ainsi que votre position et d’autres détails importants. Lorsque le live sera interrompu, il sera toujours disponible pour le réécouter :
● « Je faisais juste du stop, je ne voulais pas aller dans cette direction » [La situation]
● « Mais, c’est Chamonix ici, pourquoi on va par là? » [Votre localisation]
● « Est-ce que je peux descendre de la Clio s’il-te-plait » [Le modèle de la voiture]
Bien qu’elle soit certainement plus facile à suggérer qu’à appliquer, c’est la seule une idée utile que j’ai pu trouver. N’hésitez pas à partager la votre via l’espace des commentaires en fin de page afin que je puisse l’intégrer dans le guide de voyage ! J’ai d’abord songé à l’idée d’appeler une personne proche de son entourage, mais le live sur Facebook (ou Instagram, le cas échéant) est sans aucun doute plus efficace puisque de nombreuses personnes sont susceptibles de le visionner, si bien sûr le réseau le permet.
2. Être localisée
L’application Snapchat permet d’être localisée à l’endroit précis où l’on se trouve et en temps réel. Si vous l’utilisez, n’oubliez pas d’activer la localisation sur votre téléphone. Si vous le pouvez, partagez aussi votre position dans un statut Facebook ou toute autre application avec cette fonctionnalité.
L’autostop autour du monde
Je pratique l’autostop dans la plupart des pays que je visite. Voici quelques destinations pour lesquelles Spirit Travelers en parle :
Site internet pratique pour l’auto-stop
Hitchwiki est un site collaboratif qui se présente sous la forme légèrement (beaucoup) plagiée de Wikipédia mais il est uniquement dédié à l’auto-stop. Vous trouverez des informations provenant de différents voyageurs à travers le monde pour de nombreuses destinations telles que le Japon, la Malaisie, le Portugal (…). Vous pourriez même compléter vos propres expériences pour les destinations manquantes, ou pourquoi pas aussi rédiger un guide ou un récit pour Spirit-Travelers. 😉