Herping en Thaïlande

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La Thaïlande est une destination de choix pour faire du herping. La totalité du territoire est très luxuriante et abrite une herpétofaune¹ particulièrement riche.

Sortie naturaliste dans la province Prachuab Khiri Khan

Je me suis limité à une zone géographique très restreinte pour pratiquer le herping en Thaïlande. Mon idée était de visiter le Nord du pays mais j’ai du me diriger en direction du Sud pour rejoindre quelqu’un en Malaisie. J’ai passé un mois sur le territoire. Une dizaine de jours à Bangkok, deux jours à Surat Thani et tout le reste dans la province de Prachuap Khiri Khan.

Sorti de Bangkok, j’ai voulu découvrir la Thaïlande loin du tourisme de masse. Ce n’est pas une chose facile dans ce pays, les touristes sont absolument partout. Il m’a fallu repérer des petits villages sur Maps qui n’avaient pas d’attrait touristique, et j’ai trouvé. L’endroit où j’ai séjourné était en bord de mer et était entouré de forêts tropicales denses.
 

Espèces observées en Thaïlande

Les sessions de herping commençaient aux alentours de 22 heures et se terminaient vers 3 heures du matin. Il était assez difficile de trouver des reptiles et des amphibiens car c’était la saison sèche. Mon objectif principal était de dénicher un serpent vert arboricole que je vous présente tout de suite.
 

Crotale des bambous

Le crotale des bambous ( ou vipère à lèvres blanches / fer de lance asiatique) sait se faire désirer. Plus de 12 heures avant de la trouver, pour la raison citée précédemment. Son camouflage y est aussi pour quelque chose, cette espèce affectionne la végétation très dense. En clair, les habitats impénétrables. Je l’ai toujours trouvé dans des buissons en lisière de forêt. Bien qu’elle soit très flashy, elle est très dure à distinguer dans la verdure.

C’est un petit serpent venimeux qui ne mesure pas plus de 80 centimètres. Je l’ai toujours rencontré entre 50 centimètres et 1 mètre du sol. Après avoir enfin admis que ma prospection était mauvaise, j’ai décidé de changer d’environnement. Étant donné que cette espèce sort plus facilement quand le climat est humide, je me suis focalisé sur une zone comprenant une toute petite mare et toujours dans mon rayon de prospection. Ça a payé, j’ai retrouvé plusieurs individus autour de cet endroit puisque le biotope² était plus favorable.
 

Vipère malaise

La vipère malaise (ou mocassin de Malaisie) est une espèce également difficile à dénicher. Celle-ci ne se confond pas dans les feuilles vertes mais dans les feuilles mortes! Imaginez-la posée sur le substrat, on pourrait passer les yeux dessus dix fois sans la remarquer. La nuit est propice pour la rechercher, elle est en pleine activité et son passage dans les feuilles se fait entendre.

Je l’ai trouvé dans des espaces forestiers plutôt ouverts, au pied des broussailles. Elle ne mesure pas plus d’un mètre. C’est le serpent qui tue le plus de personnes en Thaïlande, une bonne raison pour ne pas faire du herping en claquettes!
 

Fausse vipère

Cette espèce est largement commune de la province de Prachuap Khiri Khan. J’en ai trouvé plusieurs. Elle est très petite et ne dépasse pas les 60 centimètres. On l’appelle la fausse vipère en raison de sa tête en forme de V et de son comportement. Lorsqu’elle est provoquée elle bluffe en faisant un S avec son corps afin d’imiter la vipère. Son venin est inoffensif pour l’homme.

Elle est diurne et terricole la journée mais elle aime se percher dans les branchages la nuit. Je l’ai toujours trouvé aux alentours de 50 centimètres du sol. C’est l’espèce qui est en tête de l’article, ses livrées sont très variables. On peut trouver des brunes, orangées ou encore des rougeâtres.
 

Scinque doré

Ce scinque est très commun de jour comme de nuit. C’est un lézard de bonne taille qui peut dépasser les 30 centimètres. On en trouve beaucoup, sans jamais les chercher. On peut dire qu’ils foutent un sacré bordel en forêt.
 

Gecko siamois

Dans la forêt, c’est le gecko le plus commun que j’ai pu voir. Il a beau être de très petite taille (10 centimètres environ), on le remarque très vite puisqu’il est part

Cet article relate des espèces principales que j’ai observé dans la province de Prachuab mais j’ai aussi vu beaucoup de geckos tokays (Gekko gekko), quelques serpents lianes (Ahaetulla prasina), des serpents ratiers (Ptyas mucosa) ou encore de nombreux varans malais (Varanus salvator). En comparaison de la grande diversité de l’herpétofaune¹ thaïlandaise, je n’ai pas trouvé grand chose. C’était surtout dû à ma focalisation sur le crotale des bambous.

Il est de toutes façon très clair qu’il est difficile d’aller en Thaïlande sans croiser de bestioles. Si vous n’allez pas les voir, ce sont elles qui viennent à vous. En scooter, je m’arrêtais toutes les 5 minutes pour voir quel serpent était écrasé sur la route. Ce pays est un vrai paradis pour pratiquer l’herpétologie!
 

Liste des serpents de Thaïlande

Pour le coté pratique mais aussi pour que vous vous rendiez compte du nombre d’espèces en Thaïlande, je vous ai dressé cette – petite – liste. Elle comprend tous les serpents du pays. On remerciera Wikipédia qui en est la source. Vous pouvez directement retrouver la liste complète des reptiles ici, et celle des amphibiens ici. Disons qu’il y a largement de quoi faire pendant une sortie herpétologique!
 

LEXIQUE
¹ Herpétofaune : Faune constituée par les reptiles et les amphibiens. (↑ Retour)
² Biotope : Milieu vivant bien défini et constitué de conditions tel que la température, le climat (…). Il accueille la biocénose (faune et flore), avec qui il crée un écosystème. (↑ Retour)