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Avant d’être une tribu, Twa est un groupe ethnique qui lui même est divisé en tribus. Le Rwanda en compte 3 avec celui-ci : les Hutus et les Tutsis. Les Twas sont des pygmées (peuple de petite taille, moins d’1,50 m) d’Afrique centrale dispersés dans de nombreux pays. La tribu rwandaise est celle des Batwas, ce sont eux qui étaient les premier habitants du Rwanda avant que les autres groupes n’arrivent.
Les Twas sont des chasseurs-cueilleurs semi-nomades qui vivent à l’origine dans les forêts. Initialement marginalisés, une majorité vit aujourd’hui en dehors et en société.
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Les Twa au Rwanda
Les Twa au Rwanda représentent moins de 0,5% de la population à l’heure actuelle et leur nombre ne cesse de diminuer. Le pays des milles collines possédait énormément de forêts à l’époque, ce qui permettait aux tribaux de prospérer. Aujourd’hui, face au développement agricole fulgurant du Rwanda, la moindre parcelle de terre est cultivée ou vouée à tout autre type d’agriculture, c’est d’ailleurs très flagrant.
Un peuple menacé au Rwanda
Les derniers habitants vivaient encore repliés dans les forêts de Nyungwe ou encore dans le Parc National des Virunga au début des années 2000, mais ils se sont fait expulser pour protéger la faune et laisser place au tourisme.
Vous savez, le trek des gorilles est une source de revenu bien juteuse. Le permis de visite coûte 1 500 $, vous comprenez bien que le Rwanda à tout intérêt de garantir la protections de ceux-ci. Les Batwas étant chasseurs, parfois même de grand gibier comme ces primates ou même d’éléphants. Les gorilles étaient déjà en voie d’extinction, aujourd’hui ce sont les tribus autochtones à leur tour.
« Bats-toi, Batwa…! »
Expérience avec la tribu Batwa au Rwanda
Je suis allé à leur rencontre au nord de Ruhengeri (Musanze). Plusieurs groupes vivent dans les environs de Kinigi, en périphérie du village. Ils vivaient encore dans la forêt des gorilles, Mgahina, il y a de ça eu peu plus d’une vingtaine d’années, mais ils ont été expulsés pour les raisons évoquées précédemment. Ils vivent maintenant en communautés réparties en face de la forêt, ou leur maison si je puis dire.
N’ayant pas bénéficié de terres après avoir été arrachés des leurs, les Batwa dépendent des rations de nourriture et des habitations fournies par le gouvernement.
Lorsque je suis arrivé, j’ai rencontré quelques personnes sur la route. Elles ont compris en quelques mots que je cherchais bien les Batwa. Ces même personnes se sont empressées de réunir une des communautés dans la précipitation, puis tous ont formé un cercle. Les Batwa ont entamé des chants et des danses traditionnelles avec une telle énergie! C’était l’effervescence.
Je ne sais plus combien de temps ça a duré, mais c’était loin d’être bref. Je suis resté un moment avec les tribaux et même si les échanges étaient limités, l’expérience était très belle.
Après un certain temps, une femme est venue à moi avec une boite en carton recouverte d’un chiffon. Elle me demandait de faire un don au village, aussi infime soit-il. Personne ne devait voir ce que je donnais hormis le chef.
Quelques personnes se sont mises directement en route après mon don. Pour être honnête, je ne me suis pas posé la question d’où finirait cet argent, mais je l’ai su quelques instants plus tard. Des rations de riz et d’autres légumes étaient attendus pour le repas du village le soir-même.
La nourriture fournie par le gouvernement étant majoritairement composée de pommes de terre… Ceci explique cela. Ils étaient si heureux de s’offrir ce grand repas, ce qui m’a rendu heureux à mon tour. Pour un peuple qui avait des centaines de végétaux et d’animaux tant bien pour se nourrir, que pour se soigner, rendez-vous compte.
De quoi se nourrit la tribu Twa dans la forêt ?
Les hommes chassent le gibier à l’arc, aux lances, ou à l’aide de pièges. Les animaux chassés sont le plus souvent des cochons sauvages, des buffles, des singes ou encore des antilopes. Les femmes sont des cueilleuses, elles récoltent des baies, des racines, des champignons, des fruits, du miel… et ramassent également des insectes, des escargots ou encore des larves par exemple.
Folklore Twa
Les Twas vivent en harmonie avec la nature. Ce peuple possède de nombreuses traditions et entretient un lien sacré avec le monde animal et végétal de leur environnement. Les chants et les danses rythment le quotidien des pygmées, ils sont extrêmement importants dans la culture Twa, qui est d’ailleurs réputée pour son art musical, souvent inspiré des sons ou de la gestuelle des animaux et autres bruits forestiers. Vous pouvez d’ailleurs remarquer l’homme qui imite un gorille dans ma vidéo.
Bon nombre de rites initiatiques, rituels ou cérémonies ont été dilués voir anéantis pour les Twa déracinés de la forêt. Sans oublier leur langue ou encore leurs dieux qui étaient souvent représentés par des animaux sauvages ou des esprits de la forêt. Leur culture traditionnelle étant basée essentiellement sur la forêt, elle ne peut donc plus prospérer à l’extérieur.
Comment aller visiter les tribus Batwa au Rwanda ?
C’est assez simple. J’ai réussi sans trop de peine alors que je ne savais même pas si il y en avait réellement des Batwa proches de l’endroit où je suis allé. Le plus simple est de trouver un transport au départ de Ruhengeri (Musanze). Vous devez vous rendre dans le village de Kinigi, les tribus se trouvent plus loin à l’est de cette ville, c’est facilement atteignable à pieds.
Comme moi, vous pouvez y aller avec un chauffeur moto le matin puis revenir le soir en minibus (1 500 RFW). Mais vous pouvez également faire l’inverse, Ruhengeri possède une grande gare routière où vous pourrez facilement trouver un bus pour Kinigi.
Notez aussi que les Batwas ne se trouvent pas essentiellement à l’endroit que je vous ai donné, ils sont partout autour des forêts du Parc National des Virunga.
Visiter le Rwanda
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