▶ Destinations ▶ Iran
Chapka assure votre voyage en Iran
S’assurer maintenant
Introduction
Je suis parti seul en Iran pour un voyage de 30 jours en 2019. C’était mon deuxième voyage hors de l’Europe après avoir visité l’Égypte. J’avais envie de Moyen-Orient, de culture musulmane et d’archéologie : l’Iran s’est donc très vite imposé en maître pour la prochaine destination.
Lorsque l’on entend le nom de ce pays, outre les questions d’insécurité qui n’ont pas lieues d’être, nous viennent tout de suite à l’esprit ses somptueuses mosquées, ses sites archéologiques chargés d’histoire, la Perse ancienne, la cuisine ou encore son fort conservatisme.
🔎 Les choses à savoir avant de partir en Iran
Mais contrairement aux idées reçues, un courant de mœurs occidental se fait ressentir. Tout particulièrement chez la jeune génération. Le pays reste une destination hors des sentiers battus qui ne s’est ouverte au tourisme que depuis peu de temps. Ses habitants sont assez curieux et très accueillants envers les étrangers.
« Voyage en Iran, voyage enivrant »
Itinéraire
Depuis Téhéran
Ispahan – Shiraz – Firozâbâd – Asaluyeh – Kāzerūn – Ispahan – Yazd – Tehran
Isfahan
Après être arrivé à Téhéran, ville avec la quelle je n’ai pas vraiment accroché, je suis parti directement à Isfahan. On attaque dans l’incontournable, avec la célèbre place de Naghch-e Djahan, un site historique important classé au patrimoine de l’UNESCO. C’est le cœur historique de la ville. Autant vous dire qu’il m’a fallu seulement quelques minutes pour tomber amoureux des lieux.
Cette gigantesque place est contenue entre de grands murs qui eux-mêmes renferment un vaste bazar. Au bout, la majestueuse mosquée Cheikh lotfallah domine. Une autre mosquée qui vaut aussi le détour non loin de celle-ci se nomme « Shah » ou encore la mosquée « Jameh ».
Devant l’immensité et l’incroyable richesse culturelle et architecturale de la place, j’ai vite compris que mon sac à dos allait rester dans ma chambre pour plusieurs jours. Quel endroit magique! Chaque jour qui passait, je découvrais de nouvelles choses à admirer, comme si je me promenais dans un labyrinthe.
On peut arpenter les environs pendant des heures sans voir le temps passer. C’est aussi le parfait endroit pour faire des rencontres. Les gens ont le temps, ils se promènent et sont disponibles. Chaque fois où je devais rejoindre quelqu’un à Isfahan, le point de rendez-vous était toujours le centre de cette place.
Que faire à Ispahan?
Ne vous méprenez pas. Je fais en sorte de ne pas alourdir les pavés de textes, mais concernant les choses à visiter à Isfahan, il y en a un paquet.
Pour vous en citer quelques-unes : Le jardin persan au palais de Chehel Sotun – le pont Khaju et de Si o Seh Pol – le quartier arménien Jolfa – les minarets tremblants de Monar Jonban – la mosquée du Cheick Lotfallah (…) Ce sont les personnes que j’ai rencontré à Isfahan qui m’ont emmenées dans ces lieux.
Ah oui et j’oubliai ! Isfahan est très réputée pour sa cuisine, je n’ai plus tous les plats en tête, je vous laisse les rechercher (Oui oui je suis comme ça moi). Il y a un vaste choix culinaire dans la ville d’une saveur divine. Autrement, si vous cherchez un endroit original pour prendre le thé, vous pourriez vous rendre au salon traditionnel Azadegan qui se cache dans le dédale de ruelles proche de la place Naghch-e Djahan.
Et si vous appréciez les spécialités de la ville, vous pourriez aussi tapisser votre maison complète avec les fameux tapis de renommée mondiale qui se trouvent ici.
Enfin, pas sûr que ça tienne dans votre sac mais vous pouvez tout de même y jeter un coup d’œil! Isfahan regorge d’artisanat en tout genre, de quoi rapporter des souvenirs intéressants de son voyage en Iran.
Shiraz
Pour le coup, j’ai opté pour une touristerie assez réputée à Shiraz, qui était celle de visiter la magnifique mosquée multicolore « Nasir-Ol-Molk ». Elle arbore encore plus de couleurs sur les coups de 9h lorsque le soleil traverse les vitraux. Le rendu est sublime. La mosquée était cependant remplie non pas de touristes occidentaux mais d’iraniens en vacance. Les lieux ressemblaient plus à une salle de shooting photos qu’à un lieu de culte mais ça n’a retiré en rien le charme de la mosquée.
La mosquée qui m’a le plus marqué est sans aucun doute celle de « Shah Cheragh », toutes les parois intérieures sont confectionnées avec des millions de minuscules morceaux de miroirs colorés. De loin la plus grande complexité de détail à l’intérieur d’un lieu de culte que j’ai pu voir dans ma vie. C’est à couper le souffle tout simplement. Une touche très psychédélique remplie de kaléidoscopes.
Que faire à Shiraz?
Si vous décidiez de visiter Shiraz, vous pourriez visiter la citadelle de Karim Khan, le bazar de Vakil, le lac rose ou encore le mausolée de Sayyed Mir Mohammad (…)
La ville est aussi très réputée pour son vin rouge de renom. Le comble c’est qu’il est commercialisé, mais pas pour les iraniens. On ne trouve d’alcool nulle part en vente, c’est totalement prohibé et sévèrement puni. Il est cependant très facile de l’obtenir sur le marché noir. Des amis me l’ont fais goûté pendant une soirée au sud de Shiraz. Ils avaient pris des risques pour m’offrir une bouteille surprise, j’en ai été touché.
Pour les sites historiques de Shiraz : Persépolis & Pasargad règnent en maîtres. Enfin, ils régnaient! Ces deux là étaient des capitales de l’empire perse, dont Pasargad la toute première. Aujourd’hui il n’en reste que des ruines bien moindres que la cité de Persepolis et le mausolée de Cyrus II. Mais son importance historique en fait un endroit à ne pas manquer. Bien que Persépolis lui fasse beaucoup d’ombre!
Firozabad
J’ai passé mon séjour complet à Shiraz chez Hamidreza, au sein de sa famille et avec qui j’ai passé une partie de mon temps dans cette ville. Notre rencontre nous a ensuite emmené plus loin car on est partis en road trip jusqu’à l’extrême sud du pays, à Asaluyeh, accompagnés de Sharokh son meilleur ami.
On a entamé notre périple en direction de Firozâbâd, où l’on a marqué notre premier arrêt au canyon de Hayghar en début de soirée. C’est le plus grand du pays et il s’étend sur une quinzaine de kilomètres. Au printemps c’est un bon endroit pour voir les nomades parcourir les gorges.
Nous, on était sur le point culminant. En arrivant on s’est mis à crier pour jouer avec les échos et des voix sont revenues, mais visiblement pas les nôtres! On a rejoint le bord de la falaise avant de comprendre que des gens squattaient une caverne dans une des parois. C’étaient 3 jeunes en vadrouille aussi, ils avaient pris avec eux un peu d’herbe et de l’eau-de-vie. Un moment unique.
Complètement seuls, planqués à l’intérieur d’une de ces immenses falaises, coupés du vent et les pieds dans des centaines de mètres de vide. Je ne vous cache pas que plus d’une fois j’ai cru que l’un de nous allait se vautrer dans le fin fond du canyon.
Une fois que la nuit a commencé à s’installer, on est repartis vers les voitures avant de ne plus pouvoir se sortir de l’abris. Les 3 gars ont fait cracher quelques notes iraniennes de leur sono planquée dans le coffre, et tout saouls, on s’est mis à danser et chanter! Comme un sentiment de liberté aux pays des interdits.
Assaluyeh
Le lendemain, on est arrivé dans la nuit au sud du pays. Le froid commençait à se faire ressentir de plus en plus au Nord, car c’était en novembre.
Quand j’ai quitté le pays, le nord de la capitale était déjà sous la neige! Mais la partie du pays où nous venions d’arriver reste chaude toute l’année. En voiture, le changement de température s’est fait ressentir d’un coup. On venait de changer de climat en quelques kilomètres seulement.
La côte est très chill, on était seuls. Tout est désert, les villages sont minuscules et le littoral est très beau. Jugez-en plutôt par vous même. Baignade, bivouac et rando : un endroit très cool pour ces activités.
Kazerun
Bishapur
Après ces quelques jours de road trip, les potes sont repartis sur Shiraz pour aller travailler. Hamid a fait un petit détour pour me déposer dans les environs de Bishapur, à Kāzerūn. C’est une vieille cité que j’avais trouvé sur internet et je ne pouvais pas faire mon voyage en Iran sans passer par ici. À vrai dire, peu de monde connait ce lieu mais une seule photo trouvée au hasard sur le net a suffit à me convaincre pour m’y rendre.
Hamid a pris mon backpack avec lui et j’ai gardé seulement un petit sac avec des fruits et des vêtements. J’ai sillonné la zone en autostop jusqu’à l’ancienne cité. Un site totalement désert pour moi seul et avec le quel je suis tombé en amour avec ses paysages et son site archéologique.
Je ne saurais pas dire pourquoi mais quelque chose m’a soulevé le cœur quand j’étais au milieu des ruines. Je venais de faire comme un bond dans le passé. Absolument rien autour ne me laissait songer que j’étais en 2019 et ce site a plus de 1800 ans!
Tout était à l’abandon. Pour dire, il y avait plus de couleuvres sauvages que d’humains. Difficile d’imaginer que cette cité a abrité plus de 60 000 personnes à son apogée. Bishapur et les environs de Kazerun sont les endroits que j’ai le plus aimé en Iran. Les villages de montagne environnants sont superbes et il y a de quoi randonner.
Il faut quand même s’accrocher, car il n’y a pas de sentiers. Uniquement de la pierre qui casse les jambes et les pieds en plus du soleil qui cogne fort. Il se trouve aussi dans cette contrée proche de Bishapur, une grotte qui abrite une statue de Shapur¹ à flanc de falaise. Elle a été érigée il y a plus de 15 siècles, fait 7 mètres de haut et cache derrière elle des bassins d’eau. On retrouve aussi des gravures anciennes éparpillées sur les parois rocheuses des montagneuses.
Ce genre de lieu est assez typique de l’Iran. Un des nombreux sites archéologiques complètement fous, perdus au fin fond de la pampa iranienne, que personne ne visite et laissé à l’abandon. Les sensations sont vraiment prenantes car les sites ont traversés les siècles et ont gardés toute leur authenticité.
J’étais arrivé près du site de Shapur mais j’ai fais une mauvaise rencontre à cet endroit, ce qui m’a poussé à faire demi-tour. Le soir-même, mes peines se sont effacées car j’ai dormi chez l’habitant juste à côté!
Yazd
Retour à Shiraz pour faire mes aurevoirs à la famille de Hamid, récupérer mon sac et partir pour Yazd! Pour moi la plus belle ville iranienne visitée jusque-là et une des plus belles que j’ai pu visiter dans ma vie par la même occasion.
Elle est réputée pour être l’une des plus anciennes ville au monde. Elle a été bâtie en majorité avec de l’argile, ce qui lui donne un charme incroyable et très particulier. C’est un immense labyrinthe rempli de ruelles et de culs de sacs.
On peut passer des journées entières à arpenter inlassablement ses ruelles. Louez un vélo, empruntez une rue, puis une autre et perdez-vous! Gros coup de cœur. Avant de se quitter à Shiraz, Hamid m’avait dit « You have to climb the Yazd’s houses at the sunset » : c’est ce que j’a fais et fiou…
Une bonne partie des habitations est abandonnée dans la vieille ville. On peut passer son temps sur les toits à sauter de mur en mur à n’en plus finir. De quoi redevenir un vrai gamin. J’ai du passer le tiers de mon temps à me promener sur les toits, aux aurores ou pendant le lever du soleil. Il s’avère être aussi un excellent endroit pour faire la sieste!
Je ne peux que vous recommander cette incroyable ville et je vous laisse admirer la vue depuis les toits de Yazd pour clôturer cet article du voyage en Iran!
LEXIQUE
¹ Shapur : Second souverain de l’empire sassanide (↑ Retour)
